Bons points (rétrovision)

Publié le par facquet




Rocky Balboa est un mythe. La saga des Rocky (l'une des plus populaires de l'histoire du cinéma, cinq opus d'une très inégale valeur, le dernier en 2006, émouvant) : une mythologie. Parlez-en à des ados, vous verrez. Quand John C.Avildsen tourne Rocky en 1976, le premier de la série, Sylverster Stallone, auteur du scénario, n'est pas encore la star musclée qu'il va bientôt devenir (Rambo de Kotcheff, bon film, sort en 1982). Rocky Balboa vit d'expédients dans un milieu modeste italo-américain de Philadelphie, rend de menus services au parrain du coin. Ce boxeur velléitaire a pour manager (sur le retour) Mickey (l'excellent Burgess Meredith), et pour copain Paulie (le non moins excellent Burt Young), porté sur la bouteille. Creed (Carl Weathers), le champion du monde des poids lourds, cherche un challenger inoffensif pour faire sa rentrée. Rocky est finalement choisi. Soutenu par sa chérie, Adrian, la soeur du brave Paulie, il va s'entraîner des semaines comme un fou jusqu'à tenir quinze rounds devant Creed, qui conserve de justesse son titre.
Le film est de qualité, un constat qui, aujourd'hui encore, a le don d'agacer quelques esthètes bougons. Cela a déjà était dit et écrit, outre la description des milieux de la boxe, Rocky est l'instantané presque documentaire d'une Amérique convalescente tout juste sortie du cauchemar viêt-namien. Le film nous rappelle au passage que le travail et la courage finissent toujours par payer (c'est plus fort qu'eux...). Enfin, et surtout, Rocky n'est pas une longue chaîne de violences spectaculaires, au contraire, il prend son temps (s'ouvre même parfois à l'errance, à la vacuité ou au vide existentiel), exception faite du combat final, une lutte d'anthologie, pontuée d'un "je t'aime" retentissant (la voix de Stallone). Du bon travail (Oscar du meilleur film 1976).

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Publié dans pickachu

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